L’ouverture de voie en salle

Aaah l’ouverture….
Après plusieurs années à grimper sur des voies toutes faites, il arrive qu’un jour on se lance à créer sa propre voie !
Avec souvent un peu d’appréhension…et sûrement avec beaucoup de questions !

Ouvrir, c’est quoi ?
Rappelons que pour la plupart d’entre nous, grimper en salle sur des prises en résine, c’est prendre son mal en patience avant de retrouver le caillou, la falaise, la montagne, bref notre terrain d’aventures de prédilection : l’extérieur…
Il s’agit donc d’essayer de recréer au mieux ce que la nature nous offre en extérieur, et quitte à devoir se coltiner la résine, on essaye au moins de retrouver les beaux « mouv' » qu’on fait en falaise !

Mais comment fait-on ?

Plusieurs ingrédients pour une recette réussie :
– du matériel adéquat (auto-bloquant type Grigri, sacs, clés Allen, visseuse, etc.) ;
– les bonnes connaissances pour se sécuriser et sécuriser l’espace sous sa voie ;
– de l’imagination ;
– de la persévérance ;
– des copains pour aider et tester.

Une fois que l’on a tout ça, il faut passer à la réalisation.
Tout d’abord, puisqu’il s’agit de poser des prises dans un ordre donné pour que les grimpeurs exécutent certains mouvements pensés par l’ouvreur, il faut préciser que ce dernier ne peut ouvrir de voies que dans les niveaux qu’il maîtrise : si son niveau maximum est le 6a, il pourra ouvrir des voies du 4+ au 6a.
Pour varier son ouverture, un grimpeur aura également tout intérêt à varier sa pratique de l’escalade : un 6a en dalle ou en dévers n’implique pas les mêmes mouvements. Plus un grimpeur aura d’expériences, plus il pourra ouvrir de manière panachée.
Les bonnes prises pour les bonnes voies ! Selon le profil du mur et le niveau de la voie que l’ouvreur souhaite créer, il utilisera certaines prises plutôt que d’autres. Au club, pour ouvrir une voie donc, il faut deux choses : savoir quel niveau on veut ouvrir et avoir les prises qui correspondent.
Au pied de la voie, une fois le niveau à ouvrir décidé, on étale les prises, on commence à imaginer des mouvements unitaires, on pense aux enchaînements entre les mouvements et hop, c’est parti, on pose les prises les unes après les autres.
Chaque mouvement est testé seul, puis les enchaînements. Et on monte, on démonte, on déplace, bref, après plusieurs tentatives, en persévérant et avec une bonne pincée d’imagination, petit à petit, la voie se dessine.
Pour la cotation finale, c’est une autre histoire : l’ouvreur doit pouvoir enchaîner les mouvements de l’ensemble de la voie, en grimpant en tête. Il faudra ensuite que plusieurs grimpeurs testent la voie pour valider ou pas la cotation initialement annoncée…bon, tous les grimpeurs savent que côter en escalade ce n’est pas une science exacte (et ben non!), puisqu’une cotation dépend de beaucoup de paramètres (la difficulté physique, technique, l’exposition, la distance entre les points, etc., mais aussi le mental du jour donné, et oui !), mais en tous cas il faudra aussi penser à le faire par rapport aux autres voies du mur pour garder une certaine cohérence globale.

Voilà pour l’idée générale !

Et pour ce qui est des détails ici, un article pas mal fait sur la technique d’ouverture et le matériel nécessaire.

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